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Réseaux sociaux : humain, plus humain

Une nouvelle étude montre que les Français attendent plus de contact humain de la part des marques. Un enjeu déterminant à l’heure de la digitalisation des entreprises.

Davantage de contact humain. C’est ce qu’attendent les consommateurs français des rapports qu’ils entretiennent avec les marques, selon la nouvelle étude d’Acenture Strategy. 79% d’entre eux attendraient une relation moins déshumanisée qu’à l’heure actuelle. Ladite étude survient au moment où une autre enquête montre que le temps passés par les mobinautes sur les principaux réseaux sociaux – Facebook, Twitter, Instagram et Snapchat – est en train de baisser. Les gens sont-ils déjà lassés du digital ?

Difficile à dire. Il serait trop tôt pour savamment expliquer la baisse de fréquentation via mobile sur les réseaux sociaux. Mais une autre tendance pourrait au moins permettre d’appréhender le phénomène. Pour une majorité de consommateurs, les contacts humains demeurent un élément déterminant. 58% des Français pensent encore que le magasin est le meilleur endroit pour obtenir un service personnel et 44% préfèrent se rendre sur place avant de commander sur Internet. S’il reste essentiel dans l’expérience client, le digital ne doit donc pas déshumaniser la relation entre les clients et les vendeurs.

Un enseignement capital pour les annonceurs au moment où l’on insiste beaucoup sur l’automatisation des plateformes via l’utilisation de robots. Reste à savoir comment faire coexister la transformation digitale des marques avec le désir d’humanisation des clients. Quoi qu’il en soit, il semble que l’enjeu de demain soit bel et bien l’humain.

3D et réalité virtuelle : Snapchat prend du relief

L’application va bientôt donner la possibilité à ses utilisateurs de faire des selfies en 3D. Avant de voir plus loin et de s’attaquer à la réalité virtuelle.

Snapchat voit le monde encore un peu plus grand. Après avoir dépassé Twitter en nombre d’utilisateurs, l’application de partage de photos a discrètement racheté, il y a deux mois, la startup Seen, spécialisée dans le format 3D. Ainsi, les 150 millions d’utilisateurs actifs quotidiens pourront bientôt bénéficier d’une nouvelle catégorie de filtres. Il suffira de scanner son visage pour créer un selfie en 3 dimensions. Cette première intrusion dans l’univers du relief témoigne également du souhait de l’entreprise d’investir dans la réalité virtuelle.
Prochainement, l’application permettra à ses utilisateurs de visionner des photos en réalité virtuelle grâce à une paire de lunettes adéquate. En 2014, la firme aux messages éphémères avait déjà mis la main, dans la plus grande discrétion, sur Vergence Labs, une jeune pousse spécialisée dans la fabrication de lunettes connectées.

Au-delà de l’expérience de l’utilisateur, les marques commencent aussi à utiliser les nouvelles fonctionnalités de Snapchat dans leur communication. Ainsi, Twentieth Century Fox avait organisé la promo de son dernier X-Men au moyen de ses nouveaux filtres. L’application espère rendre la gestion de cette nouvelle fonctionnalité la plus simple possible. Contrairement à Holosens de Microsoft ou Tango de Google, le format 3D ne nécessitera ni capteurs, ni caméra supplémentaires.

Intelligences artificielles : quel futur pour les robots ?

Après avoir eu bonne presse, les intelligences artificielles nourrissent des inquiétudes parmi la communauté scientifique. De quoi influencer les plateformes automatisées de discussion ?

Ce n’est plus un scénario de science-fiction. En mars dernier, une intelligence artificielle (IA) nommé DeepMind a battu le meilleur joueur de jeu de go du monde. Ce n’est qu’un jeu, mais c’est suffisamment remarquable pour inquiéter certains spécialistes qui craignent une mauvaise utilisation des IA. C’est le cas de Laurent Orseau, de Google DeepMind et Stuart Armstrong de l’Université d’Oxford qui ont mis au point un système de neutralisation de l’IA pour éviter une catastrophe. Ainsi, les recherches des deux scientifiques explorent une méthode afin de faire en sorte qu’un surveillant, humain ou automatique, puisse interrompre l’activité d’une machine à tout moment via « un gros bouton rouge ».

Quelles sont les craintes fondées quant à un possible dérèglement de l’IA ? Elles sont floues. C’est pourquoi ce bouton d’arrêt d’urgence s’apparente davantage à une mesure de prévention vis à vis d’esprits malins, pavés de mauvaises intentions. Avant la victoire de DeepMind, les IA avait plutôt bonne presse. On vantait leur capacité d’adaptation, le progrès qu’elle symbolisait mais aussi leur faculté à rendre des services. De tels robots sont désormais au cœur de la stratégie des marques sur l’amélioration des expériences clients, notamment les fameux chatbots de Messenger. Alors, les inquiétudes qui pèsent sur ces machines intelligentes pourraient-elles influer sur l’automatisation des plateformes de discussion ?

Facebook : les robots, des amis qui vous veulent du bien

Lors de sa conférence développeurs, Facebook a créé la surprise en annonçant l’apparition de robots sur Messenger. Pour le meilleur ou pour le pire ?

On pensait au Live, à Instagram ou aux vidéos 360. Mais finalement, la vedette de la conférence développeurs F8 tenue par Facebook les 12 et 13 avril derniers à San Francisco était bel et bien Messenger. Plus précisément, Mark Zuckerberg a annoncé la mise en service d’une plateforme baptisée « Bots on Messenger ».

L’idée ? Permettre aux développeurs de concevoir des robots conversationnels qui, via l’intelligence artificielle, seront capables d’interagir avec des utilisateurs. Selon le réseau social, les bots serviront à adresser des messages personnalisés concernant des thématiques du quotidien comme la météo ou la livraison d’un colis. Plus encore, ils pourront faciliter la réservation d’une table au resto ou la commande d’un produit disponible en e-commerce.

Aujourd’hui, Messenger réunit plus de 900 millions d’utilisateurs. L’intérêt de la nouvelle plateforme proposée par Facebook est donc de renforcer l’engagement de son audience. Pour Zuckerberg, le nouveau service devra donner aux utilisateurs l’impression de parler avec leurs amis sur Messenger.

Une manière de souligner que l’enjeu est aussi d’humaniser ces plateformes de plus en plus robotisées, connectées et intégrées à nos pratiques en ligne. Car si les bots peuvent nourrir les ambitions des applications de messageries, ils doivent encore se faire une place dans des espaces privés finalement très humains. Trop humains ?